Le dossier, déjà ancien, a été examiné lors des Conseils des 6 et 20 février 2021. Nous avons manifesté notre désaccord sur le plan de financements. Nous considérons qu’on ne peut pas affirmer aujourd’hui qu’il est le plus avantageux pour les finances de la Commune. Madame la Maire nous fait part de son incompréhension, voire de notre manque de pragmatisme…
Cela mérite un rappel des faits :
- Juin 2017, une souscription est lancée avec la Fondation du patrimoine, pour pallier aux difficultés pour trouver des subventions pour les travaux qui s’annoncent importants (charpente, toiture, maçonnerie, plâtreries et peintures, ainsi que le remplacement et la mise aux normes du système de chauffage). Les moyens récoltés, sont insuffisants et une nouvelle mobilisation des acteurs locaux, avec appel aux dons, est engagée fin 2019.
- Parallèlement, Madame la Maire entame une démarche visant le classement du Bâtiment aux Monuments historiques, ce dont elle fait part en Conseil municipal en mars 2019. Le classement permet d’obtenir, entre autres, des aides pour effectuer des travaux, mais imposent des contraintes.
- Nous émettons alors l’idée, puisqu’il faut changer la toiture, de réfléchir à un mode de chauffage solaire qui permettrait à terme de diminuer les coûts de fonctionnement en réduisant les factures d’énergie. Nous réitérons cette demande lors de la commission environnement/transition écologique de juillet 2020 et suggérons de contacter le Parc naturel régional Avesnois ; celui-ci a mis en place un service gratuit, « le cadastre solaire » qui donne la possibilité d’étudier la faisabilité de l’énergie solaire d’un point de vue technique et de rentabilité.
Il s’agit d’utiliser la pente non visible de la toiture de l’église, celle par chance exposée versant Sud- Sud Est. Ce qui pourrait permettre de trouver un accord avec l’Architecte des Bâtiments de France (ABF) puisqu’il en existe bien un pour les paraboles non visibles sur le toit de l’Hôtel de ville et qu’il a été autorisé la pose de panneaux photovoltaïques sur celui du nouveau Lycée pourtant à quelques mètres des remparts.
Qu’avons-nous fait d’autre que tenter de réduire le coût pour le contribuable quercitain, d’une rénovation pour laquelle nous sommes tous d’accord ? d’autres communes en Avesnois le font. Ainsi par exemple, pour l’église de Landrecies, il est démontré qu’au regard de l’ensoleillement constaté, la commune peut espérer récolter 78000€ de revenus sur 20 ans (revente d’électricité au tarif conventionné durant cette période), ce qui pourrait rentabiliser son investissement au bout de 3 ans, sous réserve des subventions obtenues. Dans le cas du Quesnoy, en la raccordant à plusieurs compteurs (Eglise, Mairie…), la centrale photovoltaïque aurait permis de réduire d’autant la facture énergétique de la commune → l’argent gagné, c’est celui qu’on ne dépense pas… ou plus !
Madame la Maire a commis une erreur de gestion en s’opposant à cette pré-étude gratuite sur les impacts financiers à terme. Affirmer de manière péremptoire que le seul plan de financement possible était lié à une inscription à l’Inventaire des Monuments historiques, est faux dans la mesure où,
- cela engendre d’autres frais, ne serait-ce que les frais d’étude pour justifier de cette inscription à l’Inventaire du Patrimoine (98000€ inscrit dans le BP 2021 incluant en partie l’assistance à maîtrise d’ouvrage) ; la rénovation et la réfection d’un bâtiment classé ont toujours un coût plus élevé (+10 à 20%),
- les autres solutions possibles n’ont pas été étudiées. Madame La Maire nous a indiqué avoir fait une étude « orale » … ? une démarche consistant à demander à l’ABF si la pose de panneaux photovoltaïques est autorisée sans indiquer plus de précision ni de condition d’installation, n’est pas sérieuse… et les réponses de l’ABF à nos propres interrogations (mails repris ci-dessous) démontrent que le dialogue était ouvert.
Faire preuve de pragmatisme aurait consisté à étudier tous les financements possibles, pas uniquement ceux qu’on pense maîtriser pour cause de cumul de mandats (c’est la Région qui instruit les demandes d’inscription à l’Inventaire du patrimoine…), mais aussi ceux liés à l’énergie renouvelable et bons pour le climat. Nul besoin d’avoir la main verte pour le faire, il suffit d’être un peu écologiste au fond…et pragmatique !
Interroger l’ABF sur les conditions d’installation de panneaux photovoltaïques sur la partie non visible de la toiture, notre Groupe l’a fait à 2 reprises, avant et après la demande d’inscription de l’Eglise à l’Inventaire des MH. Les réponses de l’ABF ne sont pas aussi catégoriques qu’on veut bien nous le laisser entendre…