RETOURS SUR LE CONSEIL MUNICIPAL DU 27 JUIN 2020

BUDGET ET PROJETS, VIE ASSOCIATIVE… LE MONDE D’APRES RESSEMBLE AU MONDE D’AVANT !

Une première séance ouverte au public depuis le confinement, quelques places sur réservations, quelques citoyens masqués présents, merci à eux !

Un budget 2020 qui ne tire pas suffisament les leçons de la crise...

Point d’orgue de ce dernier Conseil municipal qui s’est tenu samedi 27 juin matin : le vote du budget 2020 pour lequel les Oppositions se sont abstenues. La Majorité municipale entend mettre en œuvre son programme de campagne, point barre ! Centre-ville et ses accès, réfection du toit de l’église, Musée des Néo-zélandais restent des priorités, rue Nouvelle Zélande (nous reviendrons sur ce dernier point dans un post spécial).

Pas de remise en question des orientations suite à la crise sanitaire et économique qui appellent pourtant des prises de conscience et de nouvelles urgences.

Tout juste quelque économie réalisée : privés de voyage et du traditionnel repas annuel en raison de l’épidémie, nos aînés ne seront finalement pas oubliés cette année, Madame la Maire s’y est engagée, répondant ainsi à une proposition en commission des ainés de notre collègue Jérôme COLPIN pour un repas porté à domicile.

Le toit de l'église, un projet inabouti...

Rien en terme d’action qu’il serait pourtant utile d’engager à l’échelle locale pour lutter contre le dérèglement climatique.

Les indispensables travaux de rénovation de la toiture de l’église seraient une excellente occasion d’un petit pas en faveur d’une énergie décarbonnée : la pose de panneaux solaires permettrait de rentabiliser à terme des coûts de chauffage, y compris probablement ceux de l’Hôtel de ville.
Plusieurs villes en Région s’y sont mises avec des résultats très positifs, tant d’un point de vue confort qu’au niveau des réductions importantes des factures d’énergie.
Qui plus est, la Région soutient financièrement les investissements dans l’énergie solaire, de même que la CCPM avec le Parc naturel régional Avesnois se sont engagés avec l’Association SOLIS pour accompagner son développement en tant qu’énergie citoyenne… un mouvement dans lequel pourrait s’inscrire la Ville du Quesnoy !

Panneaux solaires installés sur le toit de l'église de Loos-en-Gohelle.

L’argument souvent avancé du refus possible de l’Architecte des Bâtiments de France (car cela dénaturerait le site) ne tient pas… des panneaux solaires ont bien été posés par la Région sur le toit du nouveau lycée et ce à proximité immédiate des remparts classés aussi Monument Historique !

Non, Madame La Maire préfère obtenir des subventions pour les travaux de réhabilitation en sollicitant l’inscription comme Monument Historique de l’église, mais sans se poser la question de l’opportunité de réaliser à cette occasion la transition énergétique… la chaudière à bois de Lowendal, c’est un pas suffisant selon elle ! Nous demanderons que cette proposition de panneau soit étudiée.

Question Logement, même constat : on continue comme avant.

« C’est un sujet [selon la Majorité municipale] qui demande du temps pour aboutir et qui est lié aux opportunités d’investisseurs. Notre trajectoire est celle de l’accession à la propriété plutôt que le logement social ».

Rappelons à Madame la Maire que le « social » permet d’accompagner les familles et célibataires, les plus âgés comme les jeunes, dans un parcours locatif utile, nécessaire, adapté à toutes les étapes de la vie. Cela contribue ainsi au maintien et au renouvellement de la population de la ville y compris au bénéfice des écoles et de nos commerces (rappel Le Quesnoy a perdu près de 100 habitants depuis 2015).

Fonder la politique logement sur la seule accession à la propriété est un calcul à court terme. Cela entraine le vieillissement de la population, l’augmentation des prix de l’immobilier et la multiplication des vendeurs de sommeil… justement par défaut de logement social suffisant… et surtout de courage politique pour y mettre un terme !

Pourtant, en matière de logements privés indécents, insalubres ou mal agencés (isolations thermique et phonique, promiscuité de voisinage…), notamment dans notre centre-Ville, il y aurait de quoi faire ! Mais ce sont d’abord les locataires qui sont responsables et non les propriétaires si l’on analyse les propos de la majorité. Nous avons d’ailleurs sollicité, dans le cadre de la Politique de la Ville, que l’attention soit mise sur les problèmes comportementaux, voire d’incivilité remarqués durant la période de confinement, susceptibles d’être réitérés à l’occasion des fortes chaleurs estivales. Le périmètre de la Politique de la ville concentre la plupart des logements locatifs de la commune.
Se soucier du bien-être des habitants dans leur logement requiert des moyens et une réelle volonté politique, cette priorité ne ressort pas en tous cas, du budget proposé par la Majorité municipale !

Pour ce qui est des remparts, Candidature UNESCO oblige, une étude d’aménagement est programmée concernant les entrées de ville, le théâtre de verdure, les sentiers avec l’enjeu d’un projet global et plus vaste ; nous avons suggéré d’y ajouter l’idée d’espaces de jardinage-maraîchage pour faire un pas sur la question de l’autonomie alimentaire tout en permettant aux habitants d’être parties prenantes. Pour rappel, pendant la période de confinement, l’accès aux jardins potagers était autorisé mais pas les remparts… certains de nos habitants auraient ainsi pu bénéficier d’un espace de décompression salutaire ! Nous en parlions dans notre programme Pages 3 et 8.

Ville et associations : plus d'informations pour mieux construire des relations claires...

Autre sujet majeur pour cette séance : les subventions aux associations. Notre Groupe « Agir avec vous pour Le Quesnoy » s’est abstenu au motif d’un manque d’informations pour pouvoir délibérer valablement. La Conseillère municipale d’opposition du Groupe « Le cœur à gauche » faisait le même constat.

Et pourtant, ce n’est pas faute d’avoir réitéré cette même demande durant le mandat précédent ! Contrairement aux insinuations de Madame La Maire qui parle d’une volonté de notre part de « contrôler la vie associative » (ce qui n’est absolument pas notre objectif !), il nous paraît important d’évaluer les avantages attribués à chacune des associations, dans un souci d’équité et dans le plus grand respect de la liberté associative. Pourquoi des associations jouissent d’avantages matériels et de subventions de manière discrétionnaire ? S’agissant d’argent public, il nous semble temps d’avoir une vision plus claire et transparente.

Rappelons que la Majorité actuelle s’est engagée, dans le cadre du Pacte pour la transition qu’elle a signé avec des quercitains, à « Co-construire avec tous les acteurs concernés une politique associative locale volontariste pour soutenir le dynamisme et la vitalité économique des initiatives associatives et citoyennes du territoire, garantir leur accessibilité à la plus grande partie de la population, reconnaître et protéger leur rôle critique et délibératif »… l’occasion d’engager une dynamique partenariale fondée sur un projet partagé, en toute connaissance de cause… à l’opposé d’une dérive vers du clientélisme qui ne dit pas son nom !

Nous avons souhaité la tenue rapidement d’une commission adhoc pour avoir connaissance des demandes des associations en terme de contenu et faire des propositions.

Notre position sur d'autres points...

Nous nous sommes abstenus pour le recrutement de 3 assistants d’enseignement artistique en qualité d’agent contractuel, proposant plutôt le statut de vacataire en cette période de crise sanitaire qui ne permet pas que soient dispensés les enseignements en question.

La Commission locale pour l’accessibilité a finalement été installée. Elle rassemble 15 personnes plus Madame La Maire. Cette commission a un rôle important vis-à-vis des personnes handicapées, pour leur accessibilité aux services publics et possibilités qu’offre la Ville.
Pour notre Groupe, Micheline Tellier y siégera en tant que représentante de l’Association Citoyenneté en action, ainsi que Rémy Walle, acteur économique dans le numérique et représentant de l’Association des Boutiques quercitaines, auxquels s’ajoute Jérôme Colpin en tant que Conseiller municipal.
En plus de 8 autres élus du Conseil, siègeront également Frédéric Boso pour l’Association des devenus sourds et malentendants, Philippe Legrand, commerçant, Daniel Weil et Philippe Bosio.

Le temps des cerises et des cerisiers

La nouvelle rue créée dans le lotissement en cours de construction route de Bavay prendra finalement le nom de rue des cerisiers. Pour justifier cette nouvelle appellation, nous avons demandé que soient donc replantés des cerisiers, d’une variété locale, comme la Guigne de Ruesnes.

D’autres sujets évoqués, de moindre importance, pour lesquels nous ne faisons pas état ici, à retrouver prochainement dans le compte-rendu déposé sur le Site internet de la Ville.

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